Language: Français

Rédigée par Mark Freeman – fondateur et directeur exécutif de l’IFIT – et traduite en douze langues dans le cadre d’une « Conversation mondiale » promue par la Fondation Ford et IFIT, cette publication s’appuie sur un large éventail de recherches et de consultations menées dans le cadre de l’Initiative mondiale sur la polarisation.

La première partie de l’article se focalise sur les idées sous-jacentes à la définition de la polarisation, examinant les contradictions tenaces qui émaillent notre compréhension de ce concept et offrant une définition claire et opérationnelle. La deuxième partie s’appuie sur une enquête mondiale relative à la pratique de la dépolarisation et sur le travail de terrain mené par l’IFIT, afin de formuler un éventail de solutions qui correspondrait dans une large mesure à la définition de la polarisation. La troisième partie explore brièvement l’impact de l’absence d’un réseau mondial organisé d’universitaires et de praticiens travaillant en collaboration sur la polarisation, et réfléchit aux avantages possibles associées à l’émergence d’un « domaine » dédié à la polarisation.

Bien que le problème de la polarisation ne soit en rien comparable à la guerre civile, à l’autoritarisme, au génocide et à d’autres maux similaires, il peut – s’il est ignoré – en devenir le signe avant-coureur et l’accélérateur. On pourrait qualifier cela d’hyper-problème, à savoir le type de problème qui rend plus difficile la solution à tout autre problème. La polarisation peut, de manière imperceptible et progressive, tout menacer – de l’idéal d’une société tolérante aux pratiques politiques ordinaires et à la promulgation des lois, en passant par les perspectives de réalisation de la coexistence pacifique et des libertés fondamentales.

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Cette présentation offre un résumé des idées et des pratiques que l’IFIT a développées pour aborder le rôle des récits dans la polarisation et les conflits. Allant à l’encontre de l’idée selon laquelle favoriser un récit unificateur est le moyen de résoudre les conflits, l’IFIT préconise de sensibiliser la société à la dynamique des récits, de changer les récits de conflit de l’intérieur et d’amplifier les histoires moins marquantes pour encourager l’engagement pacifique.

La présentation explique pourquoi et comment les récits sont importants pour les efforts de paix. Se basant sur des consultations avec les brain trusts de l’IFIT et le Groupe sur les récits inclusifs ainsi qu’avec une large communauté de spécialistes, notre approche aux récits propose des conseils tirés de l’expérience pratique et qui sont destinés à soutenir les groupes oeuvrant pour la paix, incluant la société civile, les décideurs politiques et les donateurs.

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Les Brain Trusts dans les Pays

Parallèlement aux groupes de pratique thématiques, l'IFIT gère des «brain trusts» locaux spécialement créés à cet effet.

En général, un brain trust d’IFIT est constitué d’un groupe de réflexion multidisciplinaire de 15 à 18 leaders sociaux, commerciaux et politiques du pays concerné. Ils sont choisis pour leur expertise politique, leur intégrité personnelle, leurs réseaux locaux influents et leur capacité à mettre en relation les élites et les citoyens ordinaires. Un seul brain trust peut comprendre, par exemple, le recteur d’une importante université nationale, le chef du conseil national des entrepreneurs, le principal chef religieux du pays, le directeur d’un groupe de réflexion local de haut niveau, etc. Il s’agit de leaders intermédiaires dont le rôle est essentiel pour faire le lien entre les processus de dialogue, de consolidation de la paix ou de transition au niveau national et communautaire.

Une fois le brain trust en place, le personnel permanent et les groupes de pratique thématiques d’IFIT offriront à ses membres une formation et un soutien sur mesure en matière de politiques. Cette formation et ce soutien sont basés sur un ensemble de priorités qui sont en constante évolution et qui sont liées à un objectif stratégique global (comme la facilitation d’un règlement politique ou la garantie d’une transition post-conflit réussie) qui s’inscrit dans une vision nationale à long terme.

En soutenant et en faisant progresser l’impact collectif de ses brain trusts, IFIT cherche à 1) faire de chacun d’eux un espace indépendant de réflexion, de brainstorming et de formulation d’idées au niveau local pour faire avancer la négociation ou la transition en question, 2) assurer le transfert systématique des concepts clés, des leçons et du know-how provenant d’autres contextes et 3) aider le brain trust à canaliser ses idées les plus importantes vers des publics clés à niveau national et international.

Les avantages d’un brain trust d’IFIT varient selon les cas mais surtout, cet outil offre une plateforme locale catalytique pour 1) développer des stratégies créatives et réalistes qui ne sont pas étroitement filtrées par une idéologie ou un ensemble d’intérêts, 2) rassembler des acteurs locaux clés qui, autrement, ne se réuniraient pas régulièrement, ce qui leur permet de se soutenir mutuellement et de surmonter des problèmes d’action collective auparavant difficiles à résoudre, 3) offrir en temps réel une analyse interdisciplinaire ainsi que des conseils aux décideurs à des moments critiques et 4) promouvoir des idées novatrices qui contribueront à élargir l’éventail des options politiques et à créer des conditions meilleures pour atteindre un consensus national.

IFIT Peace Treaty Initiative

Initiative pour un Traité de Paix

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Communiqué de Presse

L’Institut pour les Transitions Intégrées lance un effort global pour développer un traité international sur les négociations de paix

11 NOVEMBRE 2020 | En ce jour d’Armistice, l’Institut pour les Transitions Intégrées (IFIT) a lancé une nouvelle initiative globale pour aider à développer un corps légal international relatif aux négociations de paix. En comblant un vide critique dans le droit international existant – qui actuellement se limite à réguler les hostilités – l’Initiative «Traité de Paix» vise à mobiliser le débat et le soutien en faveur d’un cadre juridique spécialement conçu pour encourager les parties belligérantes à opter pour la voie de la négociation, afin de prévenir les conflits armés en premier lieu ou d’y mettre fin, une fois qu’ils sont en cours. 

«De nombreuses souffrances et destructions pourraient être évitées si, pour commencer, les négociations de paix étaient plus attirantes pour les états, au milieu plus souples et organisées, et à la fin plus sûres et certaines» a déclaré Mark Freeman, directeur exécutif de l’IFIT. «Cette initiative visant à développer le tout premier traité multilatéral sur les négociations de paix s’appuiera sur des décennies d’enseignements en matière de négociation pour rendre le droit international plus utile au moment de faire face aux choix les plus difficiles qui se présentent dans le cadre des négociations; contribuant, ce faisant, à se rapprocher un pas de plus vers la paix.»

Les gouvernements, les organisations multilatérales, le secteur académique, les entités religieuses, les ONG et les groupes de réflexion du monde entier seront invités à façonner le contenu du traité en participant à des ateliers thématiques et régionaux ainsi qu’à des évènements de sensibilisation. Des entretiens supplémentaires et un processus de commentaires publics sont également prévus afin d’éclairer le futur contenu du traité.

Le lancement de cette initiative résulte de trois ans de recherche privée, d’entretiens avec des experts et de consultations globales menées par l’IFIT et ses partenaires, parmi lesquelles figurent un sommet de haut niveau sur le droit international et la paix organisé par l’IFIT à Barcelone, en juillet 2019, ainsi que la formation d’un Groupe Consultatif d’Experts pour guider l’Initiative «Traité de Paix».

Pour plus de renseignements, ou pour organiser un entretien:

Eleanor Weber-Ballard
+44 781 77 77 114
[email protected]

Questions Fréquentes

Que dit actuellement le droit international sur les négociations de paix?

  • Presque rien. L’article 33(1) de la Charte des Nations Unies stipule que «Les parties à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent en rechercher la solution, avant tout, par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d’autres moyens pacifiques de leur choix.» Toutefois, il n’existe pas de corps légal international qui offre des incitations juridiques ou un cadre organisé pour rendre le choix d’une négociation de paix plus attrayant au début, plus souple et organisé au milieu et plus stable à la fin.

Ce vide juridique peut-il être comblé avec des principes volontaires?

  • Les principes volontaires peuvent être utiles pour les praticiens, mais un vide juridique ne peut être comblé – et les incitations et garanties juridiques ne peuvent être créées – qu’au moyen d’un instrument juridique.

Pourquoi les états voudraient-ils signer un traité sur les négociations de paix?

  • Les conflits armés font payer un prix élevé aux états et à leurs citoyens, qui accueilleraient favorablement un traité qui facilite la fin des conflits. Cela dit, le contenu définitif du traité déterminera le niveau d’intérêt des états. Les états signent des traités multilatéraux lorsque les avantages d’une telle action sont plus importants que les inconvénients.

Existe-t-il un projet de ce à quoi le traité ressemblerait?

  • Oui. Le Projet d’Articles pour la Convention sur la Prévention et la Résolution des Conflits est actuellement l’objet de la deuxième phase du processus de consultation globale (voir ci-dessous).

Le traité pourrait-il créer une situation dans laquelle les négociations sont imposées à un état?

  • Non. Bien que l’existence du traité augmenterait l’attrait et la stabilité des négociations de paix, l’état garderait le contrôle des situations qu’il veut aborder en vertu du traité.

Le traité pourrait-il réduire la flexibilité ou la confidentialité dont les parties aux négociations ont besoin?

  • Non. L’un des principaux objectifs du traité proposé est d’augmenter la flexibilité et le contrôle que les parties aux négociations ont sur le processus – tout en mettant à leur disposition de nouveaux mécanismes de soutien et un nouveau système pour la validation de leurs choix fondamentaux.

Le traité proposé limiterait-il ce qui pourrait être convenu entre les parties aux négociations?

  • Non. Les parties contrôleraient toutes les décisions. En même temps, le traité pourrait offrir d’importants avantages qui ne sont pas disponibles actuellement. Par exemple, tel que l’indique le Projet d’Articles, une «présomption de conformité» avec le droit international pourrait être conférée à un accord de paix qui reflète certains critères minimums. Cela permettrait d’accroître le respect international de l’accord.

Le traité modifierait-il ou améliorerait-il le statut juridique des groupes armés non étatiques?

  • Non. Le Projet d’Articles rend plus attrayant le choix de négocier pour les groupes armés non étatiques, mais exclut toute modification de leur statut juridique en vertu de ce choix.

Le traité proposé limite-t-il l’utilisation de la force par les états?

  • Non. Le Projet d’Articles envisage que les droits et obligations juridiques internationaux des états concernant le moment et les modalités du recours à la force, restent inchangées.

Puis-je voir le Projet d’Articles pour la Convention sur la Prévention et la Résolution des Conflits?

  • Oui. Vous pouvez y accéder ici. Le Projet d’Article sera partagé dans le cadre d’une future série d’évènements et ateliers thématiques et régionaux qui seront organisés en collaboration avec les principales institutions multilatérales, universitaires, légales et non-gouvernementales au niveau mondial.

Qui soutient cette initiative?

  • L’IFIT facilite le processus global de consultation et il est soutenu par un Groupe Expert Consultatif. Plus généralement, l’initiative est soutenue par les donateurs et les experts de l’IFIT, notamment par des membres du Groupe de pratique «Droit et Paix». Les alliances avec de prestigieuses institutions autour du globe ont également été essentielles. Actuellement une alliance stratégique est en train d’être créée pour concrétiser le traité.

Comment puis-je ou mon institution participer?

  • Vous pouvez vous abonner à notre bulletin d’information sur le traité et suivre notre compte Instagram @peacetreatyinitiative, où vous trouverez toutes les informations sur les prochains événements de consultation. Également, si votre institution souhaite s’engager activement à nos côtés ou nous apporter son soutien, envoyez-nous une proposition concise à [email protected].

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Peace Treaty Initiative – Get Involved

IFIT has developed an indicative text for the proposed treaty on peace negotiations. The draft was preceded by nearly three years of in-depth research, expert interviews and private workshops, as well as a high-level International Law and Peace Summit (hosted in July 2019) and the creation of an international Expert Advisory Group.

The next step is an inclusive global consultation process encompassing:

To find out more, you can subscribe to our treaty newsletter where upcoming consultation events will be listed.

In addition, if your institution would like to propose a more direct form of engagement or collaboration (eg, co-hosting an expert workshop), please send a one-paragraph proposal to [email protected]

Initiative pour un Traité de paix – Questions Fréquentes

Que dit actuellement le droit international sur les négociations de paix?

  • Presque rien. L’article 33(1) de la Charte des Nations Unies stipule que « Les parties à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent en rechercher la solution, avant tout, par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d’autres moyens pacifiques de leur choix. » Toutefois, il n’existe pas de corps légal international qui offre des incitations juridiques ou un cadre organisé pour rendre le choix d’une négociation de paix plus attrayant au début, plus souple et organisé au milieu et plus stable à la fin.

Ce vide juridique peut-il être comblé avec des principes volontaires?

  • Les principes volontaires peuvent être utiles pour les praticiens, mais un vide juridique ne peut être comblé – et les incitations et garanties juridiques ne peuvent être créées – qu’au moyen d’un instrument juridique.

Pourquoi les états voudraient-ils signer un traité sur les négociations de paix? 

  • Les conflits armés font payer un prix élevé aux états et à leurs citoyens, qui accueilleraient favorablement un traité qui facilite la fin des conflits. Cela dit, le contenu définitif du traité déterminera le niveau d’intérêt des états. Les états signent des traités multilatéraux lorsque les avantages d’une telle action sont plus importants que les inconvénients.

Existe-t-il un projet de ce à quoi le traité ressemblerait?

  • Oui. Il s’agit d’un texte indicatif, qui fera l’objet des idées et commentaires découlant du processus de consultation globale (voir ci-dessous).

Le traité pourrait-il créer une situation dans laquelle les négociations sont imposées à un état?

  • Non. Bien que l’existence du traité augmenterait l’attrait et la stabilité des négociations de paix, l’état garderait le contrôle des situations qu’il veut aborder en vertu du traité.

Le traité pourrait-il réduire la flexibilité ou la confidentialité dont les parties aux négociations ont besoin?

  • Non. L’un des principaux objectifs du traité proposé est d’augmenter la flexibilité et le contrôle que les parties aux négociations ont sur le processus – tout en mettant à leur disposition de nouveaux mécanismes de soutien et un nouveau système pour la validation de leurs choix fondamentaux.

Le traité proposé limiterait-il ce qui pourrait être convenu entre les parties aux négociations?

  • Non. Les parties contrôleraient toutes les décisions. En même temps, le traité pourrait offrir d’importants avantages qui ne sont pas disponibles actuellement. Par exemple, tel que l’indique le texte indicatif, une « présomption de conformité » au droit internationale pourrait être conférée à un accord de paix qui reflète certains critères minimums. Cela permettrait d’accroître le respect international de l’accord.

Le traité modifierait-il ou améliorerait-il le statut juridique des groupes armés non étatiques?

  • Non. Le texte indicatif rend plus attrayant le choix de négocier pour les groupes armés non étatiques, mais exclut toute modification de leur statut juridique en vertu de ce choix.

Le traité proposé limite-t-il l’utilisation de la force par les états?

  • Non. Le texte indicatif envisage que les droits et obligations juridiques internationaux des états concernant le moment et les modalités du recours à la force, restent inchangées.

Puis-je voir le texte indicatif du traité proposé ?

  • Le texte sera partagé dans le cadre d’une série d’évènements et ateliers thématiques et régionaux qui seront organisés pour le deuxième semestre de 2021, en collaboration avec les principales institutions multilatérales, universitaires et non-gouvernementales du monde entier.

Qui soutient cette initiative?

  • L’IFIT facilite le processus global de consultation et il est soutenu par un Groupe Consultatif d’Experts. Plus généralement, l’initiative est soutenue par les donateurs et les experts de l’IFIT, notamment par des membres du Groupe de pratique « Droit et Paix ». Au fil du temps, une alliance stratégique sera créée pour concrétiser le traité.

Comment puis-je ou mon institution participer?

  • Vous pouvez vous abonner à notre bulletin d’information sur le traité, où vous trouverez les informations sur les prochains événements de consultation. Également, si votre institution souhaite s’engager activement à nos côtés ou nous apporter son soutien, envoyez-nous une proposition concise à [email protected].

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Cet article de l’IFIT vise à déclencher une discussion longtemps attendue entre les acteurs clés des domaines de la médiation et des droits de l’homme portant sur les avantages associés à une approche plus équilibrée de la paix et de la justice.

La publication démontre que les approches flexibles de la justice, notamment dans le cadre des transitions négociées pour sortir des conflits armés, ont fait l’objet d’une reconnaissance accrue au niveau du droit international et des politiques au cours des dernières années. En s’appuyant sur des pratiques et des politiques d’État, la publication explique comment les amnisties conçues soigneusement et les autres formes de clémence et de flexibilité peuvent considérablement aider les sociétés à dépasser un passé violent; et comment les techniques de négociation et la conception des processus peuvent bénéficier de la flexibilité offerte par le droit international pour faire l’équilibre entre la paix et la justice.

Les idées partagées dans cette publication puisent dans la diversité de l’expérience mondiale du Groupe de travail sur la loi et la paix de l’IFIT qui est directement impliqué dans la négociation des questions d’amnistie et de responsabilité dans plus de 20 pays.

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La présente note de synthèse de l’IFIT offre des recommandations pratiques aux décideurs politiques sur la composition et les options de mandat des gouvernements intérimaires.

Cette note de synthèse porte exclusivement sur les situations où le gouvernement intérimaire est le produit de négociations entre deux ou plusieurs acteurs politiques en transition après une crise grave, un conflit armé ou un régime autoritaire.

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Cette publication de l’IFIT plaide en faveur d’une place beaucoup plus centrale accordée à la communication et au récit au sein de la vision de la justice transitionnelle.

Depuis trop longtemps, les institutions de la justice transitionnelle se sont bien trop souvent orientées sur une approche de récit individuel de l’héritage des abus de masse, au détriment d’un dialogue national et d’un récit sociétal plus larges visant à ré-imaginer un avenir différent suite à un conflit ou à un régime totalitaire. Les voix les plus puissantes qui ont façonné ces récits – médias, intellectuels et artistes publics – ont été traitées, pour certaines, comme une simple « partie prenante » de plus, et non comme des acteurs à part entière à même d’impulser des changements structurels.

La publication soutient que les institutions concernées par la justice transitionnelle doivent abandonner la philosophie selon laquelle « notre travail se passe de commentaires » qui a prédominé au cours des 20 dernières années. Au contraire, les organes de la justice transitionnelle doivent surtout s’insérer de manière proactive dans une optique de création du discours, en nouant des relations productives avec les chaînes d’information et les médias sociaux influents ; et en organisant et galvanisant les groupes d’intérêts profondément concernés par le processus visant à forger un récit national nouveau.

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